» Freud y va, dans cette première partie, d'un résumé détaillé de la maladie de Schreber, se basant à la fois sur ses mémoires, et à la fois sur les documents psychiatriques le concernant. Maman veut encore sauver sa boîte à bijoux, mais papa dit : « je ne veux pas que mes deux enfants et moi soyons carbonisés à cause de ta boîte à bijoux ». Celle-ci décida aussitôt, à l’unanimité moins une voix[35], de demander une révision pour Les Fleurs du Mal, accordée le 31 mai 1949 par la Chambre criminelle de la Cour de cassation[36],[37],[38]. Les liens externes doivent être des sites de référence dans le domaine du sujet. Devant ce danger d’incendie, Dora appelle son père à l’aide. Le Président Schreber n'est pas une étude clinique de Freud, mais d'une analyse psychanalytique des délires psychotiques racontés par Schreber lui-même dans son autobiographie[5]. Alors âgé de quatorze ans, Charles est inscrit comme pensionnaire au Collège Louis-le-Grand, mais il doit redoubler sa troisième. « La poésie, pour peu qu’on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d’enthousiasme, « L’artiste, le vrai artiste, le vrai poète, ne doit peindre que selon ce qu’il voit et ce qu’il, « une traduction légendaire de la vie extérieure », « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. Malgré la relative clémence des jurés eu égard au réquisitoire plus sévère qui vise onze poèmes, ce jugement touche profondément Baudelaire. Le Président Schreber : Remarques psychanalytiques sur un cas de paranoïa (dementia paranoides) décrit sous forme autobiographique est publié pour la première en 1911 dans une revue de psychanalyse allemande. Dans son avant-propos, Freud insiste surtout sur l’importance des rêves dans l’analyse. C’est ainsi que Freud nous décrit ce quatuor, Dora et monsieur K., le père de Dora et madame K. De ce quatuor, la mère de Dora est exclue. Les « Mémoires du Président Schreber » avaient passionné aussi bien Freud que Jung, comme ils en témoignent tous deux dans leurs lettres[3], au temps de leur correspondance. Je vois la gare devant moi et je ne puis l’atteindre. Pessimiste, il dénonce l’absurdité de l’idée de progrès et l’hérésie moderne de la suppression du péché originel[69]. Freud devine que ce jeune homme est celui qu'elle épousera plus tard. Savoir, tuer et créer », « Les autres hommes sont taillables et corvéables, faits pour l'écurie, c'est-à-dire pour exercer ce qu'on appelle des, « On me dit qu’à Paris 30 000 pétitionnent pour l’abolition de la peine de mort. Pour pouvoir interpréter un rêve, Freud commence par raconter ce qu’a été la vie de Dora, la description de son entourage familial et amical, en même temps que l’histoire de sa névrose, une petite hystérie, toux et aphonie, mais pas seulement. Il s'agit de l'étude du cas Dora, une jeune fille hystérique, et des essais consacrés à l’« Homme aux loups » et à l’« Homme aux rats ». À propos de cet évanouissement, Freud ajoute en note qu'il s'était accompagné de convulsions et d'un état délirant. Elle leur était disputée par les artistes qui recherchaient des espaces bon marché et la liberté. On me répond invariablement : cinq minutes. Souhaitant la mort d’un royaume qu’il juge artificiel, il en résume l’épitaphe en un mot : Enfin ! Vous créez un frisson nouveau », « tout concorde à l’effet produit, laissant à la fois dans l’esprit la vision de choses effrayantes et mystérieuses, dans l’oreille exercée comme une vibration multiple et savamment combinée de métaux sonores et précieux, et dans les yeux de splendides couleurs », « marquée du sceau énergique d’une longue méditation », « à la pointe extrême du Kamtchatka romantique », « où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée », « la quintessence, […], la concentration extrême », « l’homme moderne, avec ses sens aiguisés et vibrants, son esprit douloureusement subtil, son cerveau saturé de tabac, son sang brûlé d’alcool, bref cet échantillon d’humanité qu’il appelle « le bilio-nerveux par excellence » », « ce poète que l’on cherche à faire passer pour une nature satanique éprise du Mal et de la dépravation […] avait l’amour du Bien et du Beau au plus haut degré », « […] Sans cravate, le col nu, la tête rasée, en vraie toilette de guillotiné. Lorsque Dora se promène dans une ville étrangère qu'elle ne connait pas, elle nous confirme qu'elle s'est identifiée à l'un de ses prétendants qui est effectivement parti à l'étranger. Déjà, dans ses meilleurs poèmes, Baudelaire, tout comme Mallarmé et Maurice Maeterlinck après lui, ne conserve du vers classique que la musique. Une élocution pédantesque », « se défend, assez obstinément […] d’avoir outragé les mœurs dans ses vers », « qui emploie les niaiseries du mystère et de l’horreur pour étonner le public », « les anges avaient des ailes de chauve-souris avec des faces de catins », « Baudelaire [ait] réussi à se faire passer dans le monde des lettres pour un poète de génie », « réputation et [son] talent […] se brisèrent en mille pièces », « Je défie bien la postérité d’en retrouver un morceau », « entassement d’allégories ambitieuses pour dissimuler l’absence d’idées », « langue ignorante, glaciale, sans couleur », « ne sera plus cité désormais que parmi les fruits secs de la poésie contemporaine », Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Discography of American Historical Recordings, International Music Score Library Project, « La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de défaillance, s'assimiler à la science ou à la morale ; elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle-même », « ([…] à l’angle du boulevard Saint-Germain (maison détruite […]) », « Monsieur, ce matin votre fils, sommé par le sous-Directeur de remettre un billet qu'un de ses camarades venait de lui glisser, refusa de le donner, le mit en morceaux et l'avala. Elle tentait de répondre à la question que se pose toute hystérique qu’est-ce que c’est qu’être une femme ? Ce qu’il appelle sa justice vous a condamné au nom de ce qu’il appelle sa morale ; c’est là une couronne de plus[29] ». Le poème en prose La Corde, s’inspirant d’un fait vrai, raconte comment une mère, indifférente à l’égard de son enfant qui vient de se pendre, s’empare de la corde fatale pour en faire un fructueux commerce[48]. Par exemple la gouvernante de la famille K. qui avait accueilli avec faveur les hommages de monsieur K. et avait eu grand peur d’attendre un enfant, fruit de ces amours ancillaires. Le 30 août, Victor Hugo, à qui Baudelaire a envoyé son recueil, lui envoie de son exil à Guernesey une lettre d’encouragement : « Vos Fleurs du Mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. « Au fond du tableau on voyait des nymphes. En 1866, il réussit à faire publier à Bruxelles (c’est-à-dire hors de la juridiction française), sous le titre Les Épaves[31], les six pièces condamnées accompagnées de seize nouveaux poèmes. Le 24 avril 1864, très endetté, il part pour la Belgique afin d’y entreprendre une tournée de conférences. Il avait épousé en premières noces, le 7 mai 1797, Jeanne Justine Rosalie Janin, avec laquelle il avait eu un fils, Claude Alphonse Baudelaire[9], demi-frère de Charles. Gratuit. À sa mort, son héritage littéraire est mis aux enchères. Freud expose sa conception de l'interprétation du rêve, qui doit être abordée par le recours à l'« association libre », qui consiste pour le patient, à dire librement ce qui lui vient à l’esprit, sans se censurer, quel que soit le niveau d’absurdité ou d’intimité qu’il dévoile. Donner du chloroforme à un condamné à mort serait une impiété, car ce serait lui enlever la conscience de sa grandeur comme victime et lui supprimer les chances de gagner le Paradis ». ), « Grandes plaidoiries et grands procès », PRAT, 2005, « L’île n'appartenait pas seulement aux rentiers et aux petits bourgeois. Fortement influencé par Joseph de Maistre, dont il adopte en 1851 la lecture analogique de l’histoire comme signe d’une écriture providentielle[65], adepte d’un catholicisme aristocratique et mystique, dandy de surcroît, Baudelaire rejette les Lumières, la Révolution, la démocratie et la tyrannie de l’opinion publique[66]. ». Il me dit : Encore deux heures et demie. ». Ainsi, pour les Goncourt, Baudelaire appartient au cercle des « épaffeurs cyniques », proférant en public d'énormes obscénités. Au cours de 1846-1847, il réside successivement : 95, avenue de la République (devenue avenue de Neuilly) à Neuilly-sur-Seine (mai 1850-juillet 1851)  ; Allers-retours entre le domicile de sa mère à Honfleur, et le domicile de Jeanne à Paris, 22. Elle est revêtue d'intensité et sa splendeur est privilégiée. Mais en septembre, un naufrage abrège le périple aux îles Mascareignes (Maurice et La Réunion). « Maintenant il est mort, et si tu veux tu peux venir. Mandé chez moi, il me déclare qu'il aime mieux toute punition que de livrer le secret de son camarade et pressé de s'expliquer dans l'intérêt même de cet ami, […] il me répond par des ricanements dont je ne dois pas souffrir l'impertinence. Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. La tête d’un fou, la voix nette comme une lame. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. 1859 : hôtel de Dieppe, 22, rue d’Amsterdam, Paris 9e. » Il lui écrivit une lettre dithyrambique et drolatique, où il le qualifiait d’ « ivrogne d’ennui, d’opium et de blasphèmes ». […] Ah ! Pour rejoindre ce désir infantile du rêve, Freud se réfère, avec une infaillible sûreté, à cette phrase équivoque prononcée par Dora « on peut avoir besoin de sortir la nuit ». Baudelaire devait en souffrir plus que tout autre[47] : L’Albatros dénonce le plaisir que prend le « vulgaire » à faire le mal, et, singulièrement, à torturer le poète. vous comprenez l’embêtement de l’existence, vous ! Bien que Victor Hugo et lui se rejoignent dans une même tradition française d’ « éloquence ostentatoire »[52], il exerce aussi sa verve contre l’auteur des Misérables et caresse un moment le projet d’écrire un Anti-Misérables satirique[53]. Le chapitre suivant s’attelle à développer cette hypothèse.[réf. Il est parrainé par Sainte-Beuve et Vigny. 1er semestre 1856 : 18, rue Jean-Pierre Timbaud (ancienne rue d'Angoulême-du-Temple), Paris 11e. Baudelaire fut également parmi les premiers traducteurs d’Edgar Allan Poe, qu’il contribua à faire connaître en France. C'est à la suite de la lecture des Mémoires d'un névropathe de Daniel Paul Schreber, venues à lui par le biais de Carl Gustav Jung[4], que Sigmund Freud décide d'étudier ce cas de paranoïa, en se basant sur la description qu'en fait Schreber dans ses écrits[5]. Vous recherchez une idée de roman pour écrire votre prochain best-seller ? Dans une lettre testamentaire adressée le 30 juin 1845 à son notaire, Narcisse Ancelle, où il annonce son intention de se tuer, Baudelaire affirme : « Je donne et lègue tout ce que je possède à Mlle Lemer […] Moi, je n’ai que Jeanne Lemer. Pour en finir avec ce qu’il appelle « les hérésies » modernes, Baudelaire dénonce encore « l’hérésie de l’enseignement » : « La poésie, pour peu qu’on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d’enthousiasme, n’a pas d’autre but qu’elle-même. Le recueil est tiré à 1 100 exemplaires et mis en vente le 21 juin 1857 (cf. Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l’horreur (Une charogne) et l’envie d’ailleurs (L’Invitation au voyage) à travers l’exotisme. L’éditeur Auguste Poulet-Malassis[28] s’acquitte, pour sa part, d’une amende de cent francs et doit retrancher six poèmes dont le procureur général Ernest Pinard a demandé l’interdiction (Les Bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [Delphine et Hippolyte] ; Les métamorphoses du Vampire).