En revanche, le nombre des « Européens » enlevés après le 19 mars 1962 est sujet à controverse, allant - selon le gouvernement français - de 3 018 civils disparus du 19 mars au 31 décembre 1962 (sur lesquels 745 ont été retrouvés) jusqu'à 9 000 selon certains. La mise en œuvre du plan repose sur deux éléments essentiels : le renseignement et la mobilité des troupes. Abane Ramdane et Krim Belkacem envoient des messages à tous les chefs de zone pour leur demander d'envoyer des délégués à une « rencontre préliminaire » dans une forêt de la région montagneuse des Bibans, aux confins de la Kabylie. L'Armée française recruta également environ 3 000 anciens éléments du FLN et de l'ALN dont certains formèrent le célèbre Commando Georges du lieutenant Georges Grillot. Les réalités sont moins satisfaisantes. Notes sur l'article: v. 1-2. page 565. Le commandement français comprend que pour vaincre l'Armée de libération nationale (ALN), il faut stopper les renforts venus de l'extérieur. Le texte no 762 dit « petite loi » est adopté par l'Assemblée nationale en première lecture le 22 janvier 2002[312]. Mohammed Harbi souligne également le rapport « très problématique » du pays avec son histoire. Le gouvernement français exerce de fortes pressions sur la Tunisie, la menaçant même de représailles si les franchissements continuent. Le nombre des victimes de la guerre d'Algérie reste encore incertain. Fin 1957, après la bataille d'Alger, le FLN de la capitale est exsangue, et ses chefs morts ou en prison. D'après le Service historique du ministère de la Défense, il est constaté : La pratique de la torture par l'armée française est une réalité avérée notamment par les nombreux témoignages et des rapports furent adressés aux responsables politiques comme Pierre Mendès France ou Charles de Gaulle. Elle s'inscrit dans le cadre du combat anti-impérialiste et conduira au terme d'une Histoire sociale de l'Algérie française parfois antagoniste. Les liens d'intérêts personnels prennent la place des affinités politiques. Parallèlement, le FLN intensifie les attentats aveugles (pendant la trêve unilatérale de mai à août 1961) et décide de cibler davantage l'OAS à partir de novembre 1961[160]. « Palestro restera comme la plus célèbre embuscade de la guerre, le symbole de ce qui peut arriver de pire : l'attaque surprise, l'impossibilité de se défendre, la mutilation des cadavres. Le général Charles de Gaulle chef de l'État français engage une lutte contre les éléments de l'armée de libération nationale algérienne et il apporte les réformes tant attendues pour donner tous les droits aux Algériens. Le conflit armé qui débute le 1er novembre 1954 est qualifié de « Glorieuse Révolution » dans les discours officiels de la Présidence algérienne[295],[296]. Home. Cette page a subi récemment une guerre d’édition au cours de laquelle plusieurs contributeurs ont mutuellement annulé leurs modifications respectives. Lors de la proclamation de l'indépendance le 5 juillet 1962[172], des exécutions sommaires[173], des lynchages (place d'Armes, boulevard de Sébastopol, place Karguentah, boulevard de l'Industrie, rue d'Arzew et ailleurs[174]), des actes de torture (pendaison[175], pendaison à des crocs de boucher[176]) sont commis contre la minorité européenne et des Algériens pro-français lors du massacre d'Oran. L'Organisation spéciale apparait et a pour but de rassembler des armes pour le combat. l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés. L'historien Jean-Jacques Jordi parle d'épuration ethnique[167]. Résultat : l'ALN perd 3 000 hommes sur le barrage Est et 600 sur le barrage Ouest, les troupes françaises déplorent 146 et 109 tués, Le barrage, ce sont donc aussi ces débris humains et animaux, projetés par l'explosion de mines sur les barbelés[106]. Ce couvre-feu entrave considérablement le FLN dans ses activités vespérales et nocturnes de réunions, de prélèvement des « cotisations », de préparation d'opérations, d'application de « sanctions » et d'exécutions sommaires qui se réduisent fortement. A peu près dix personnes par harki ou par moghazni. Des attentats sont enregistrés dans les trois districts de Batna, Biskra et Khenchela et le reste du pays. Nicole G, âgée de 10 ans et Danielle Michel-Chich, âgée de 7 ans, victimes de l'engrenage de la violence lors de l'attentat du Milk bar à Alger, perpétré par le « réseau bombes » de Yacef Saadi, la bombe est déposée par Zohra Drif le 30 septembre 1956. Que ce soit par la route, par les airs ou encore par voie maritime vingt-cinq mille hommes viennent renforcer les quinze mille militaires du « plan Challe ». D'une part, durant la colonisation, elle constituait un outil policier pour le maintien de l'ordre et, d'autre part, elle est issue des crispations de l'armée française qui ne voulait pas connaitre une deuxième décolonisation après la guerre d'Indochine[217]. Le début de 1962 voit une escalade sans précédent du terrorisme, le nombre des attentats de l'OAS dépassant à la mi-janvier ceux du FLN[160] dont les attentats s'arrêtent quelque temps autour du 19 mars 1962, pour reprendre sélectivement contre des membres de l'OAS, puis rapidement contre tout Européen, quel qu'il soit, notamment sous la forme d'enlèvements[161], le FLN n'appliquant pas les accords d'Évian, la France laissant faire. Officiellement, 23 196 soldats français ont trouvé la mort en Algérie. GUERRE D'ALGERIE : 1 200 000 APPELES EN SIX ANS 8000 OFFICIERS DE RESERVE SORTIS DE L ECOLE MILITAIRE D INFANTERIE DE CHERCHELL PENDAN LA GUERRE D INDEPENDANCE 90 % DES OFFICIERS COMMANDANT DES SECTIONS SERONT ISSUS DE CETTE ECOLE Cherchell ! Le Parti du peuple algérien (PPA) estime qu'il y a eu 45 000 morts[42]. Du coup, l'opinion métropolitaine devient potentiellement l'acteur principal du drame. nécessaire], le ministre de l'Intérieur et le préfet de police décident d'instituer un couvre-feu envers les seuls Algériens. Le terme « révolution » est massivement adopté par le FLN à partir de 1956, année de son congrès de La Soummam, en Kabylie. Selon Guy Pervillé, « l'histoire officielle algérienne, qui est en réalité une mémoire officielle, n'a pas cessé de conditionner l’opinion publique »[286]. Il y aurait eu en septembre 1962 encore 15 000 colons exploitant leurs terres en Algérie, sur un total estimé de 22 000[169]. La guerre d’Algérie, aussi connue sous les appellations événements d'Algérie, révolution algérienne, guerre d'indépendance algérienne et guerre de libération nationale, est un conflit armé qui s'est déroulé de 1954 à 1962 en Algérie, colonie française depuis 1830, divisée en départements depuis 1848. à 2 q/hab. Les combattants rappellent qu'ils ne veulent pas apparaître comme des faux-frères ; ils se rendent bien compte qu'ils ne pourront pas entraîner d'un seul coup toute l'ALN d'Algérie, mais ils voudraient du moins que le cessez-feu partiel soit aussi large que possible. Le sénateur Paul Girod (UMP), en quête d'un « consensus », estime à 155 000 le nombre des morts de l'après cessez-le-feu dans la Question écrite no 35405 publiée dans le journal officiel du Sénat le 4 octobre 2001[304]. Des réfugiés ayant clandestinement rejoint la métropole sont rembarqués à destination de l'Algérie, tandis que les officiers français les ayant aidés (en désobéissant aux directives officielles) sont sanctionnés. Concernant les prisonniers français du FLN, des recherches récentes[281] ont montré que la prise de prisonniers par le FLN était liée à sa stratégie visant à se poser en belligérant légitime, du fait de la non-reconnaissance de la guerre par le pouvoir français. Cette « affaire Si Salah » sera l'une des causes du putsch contre de Gaulle en avril 1961[134]. Ce sont essentiellement de petits propriétaires terriens vivant sur les terres les moins fertiles, ou des journaliers. Pierre Sergent (militaire). nécessaire]. Le nombre de morts du seul côté français s'élève à 3 700. Par ailleurs, elle suscite côté français l'affrontement entre une minorité active hostile à sa poursuite (Libéraux d'Algérie, mouvement pacifiste), une seconde, favorable à l'indépendance (les « porteurs de valises » du Réseau Jeanson, le Parti communiste algérien) et une troisième, voulant le maintien de l'« Algérie française » (Front Algérie française, Jeune Nation, Organisation armée secrète (OAS)). Plusieurs attentats ont été organisés par l'ALN dans les villes et les villages, dans les zones interdites et dans les zones montagneuses des Aurès. Néanmoins, l'essentiel de l'effort militaire de l'organisation algérienne se porte contre le Mouvement national algérien (MNA) beaucoup mieux implanté en France. Le maire d'Évian, M. Camille Blanc, est assassiné par l'OAS le 31 mars 1961 pour avoir officiellement accueilli dans sa ville des délégués du FLN venus négocier avec une délégation française. 96 % des Algériens, Européens et musulmans, soit 75 % des 4 412 171 électeurs inscrits, disent « oui » à la nouvelle Constitution malgré les appels en faveur du boycottage lancé par le FLN. Le total cumulé pour la guerre d'Algérie, selon le colonel Jacques Vernet, est de 6 200 000 mines (antipersonnel, 400 000 « mines bondissantes » et 230 000 « mines éclairantes »). De leur côté, les musulmans ne suivent pas et, sans que l'armée soit obligée d'ouvrir le feu, les pieds-noirs rentrent progressivement chez eux. Publié par L'Harmattan, 2002. Michel Debré ordonne à Delouvrier d'employer la force si nécessaire pour mettre fin aux émeutes d'Alger. Il affirme aussitôt avec force que « l'on ne transige pas quand il s'agit de défendre la paix intérieure de la nation, l'unité et l'intégrité de la République » Son ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, en visite en Algérie le 12 novembre 1954 réagit brutalement : « l’Algérie, c’est la France !, la négociation avec les rebelles c'est la guerre. Le CRUA, fondé en mars 1954, organise la lutte armée. nécessaire]. Sartre s'élève contre la torture[57], revendique la liberté pour les peuples de décider de leur sort, analyse la violence comme une gangrène, produit du colonialisme[58]. Le 15 octobre 1954, le C.R.U.A. nécessaire]. En réaction à un article de L'Express condamnant la pratique de la torture par l'armée française en Algérie, une manifestation accusant la torture pratiquée par le FLN est organisée. Les membres du réseau Timsit prennent part à la mise en place de laboratoires d'explosifs[255] (élaboration de bombes à retardement) et à la lutte armée[254]. Les Européens ne sont pas visés en tant que tels, mais en tant que représentants de l'ordre colonial comme les policiers, les élus et les fonctionnaires. Environ 12 000 sont tués ou portés disparus sur les champs de bataille de la Grande Guerre. L'opération échoue complètement, l'argent et les armes sont détournés au profit du FLN[87]. En 1999, 2004 et en 2007, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a, en différentes occasions, qualifié la colonisation française de génocide culturel et appelé la France à assumer son histoire en présentant des excuses formelles[292]. Parmi les cadavres, le colonel Amirouche et Si El Haouès. Elle a lieu principalement sur le territoire de l'Algérie française, avec également des répercussions en France métropolitaine. Elle écarte ainsi la possibilité de poursuites contre le général Paul Aussaresses. La guerre d'Algérie est le principal épisode de censure et de contrôle de l'information de l'après guerre. En cas de désaccord, un consensus sur la page de discussion doit être obtenu avant toute modification concernant le même sujet. La rupture des relations avec la France est en revanche un coup dur pour les deux parties. Gaulliste réputé de gauche, cet universitaire connu définit sa politique par le terme d'intégration : égalité des droits entre musulmans et Européens. Les saisies ont un impact économique sur la presse étant donné qu'elles ont lieu après l'impression, ce qui multiplie les coûts de production. Le 13 mai 1958 a lieu aux Champs-Élysées une manifestation en mémoire des trois militaires français faits prisonniers par le FLN qui les a exécutés le 9 mai[192]. Chaque communauté devient l'enjeu des différents belligérants qui tentent de susciter l'intérêt pour sa lutte et le ralliement de la population à sa cause. Première Guerre mondiale : résumé de la Grande Guerre 1914 - 1918; Guerre d'Algérie : résumé de la guerre d'indépendance de 1954 à 1962; Grippe espagnole : dates, origines, morts de la pandémie de 1918; Crise du canal de Suez : histoire, résumé, origines du conflit en Egypte; Mission Apollo 11 : ce qu'il s'est vraiment passé sur la Lune Il s'agit de démontrer la force du FLN aussi bien aux yeux de l'opinion publique française que de celle des pays étrangers. Les massacres du Constantinois des 20 et 21 août 1955, notamment à Philippeville (Skikda) par leur cruauté du côté des insurgés comme par la terrible répression du côté français sont une étape supplémentaire dans la guerre[53]. Dans la nuit du 1er novembre 1954, la caserne de la ville de Batna est attaquée par les moudjahidines. Un dernier attentat qui vise André Malraux blesse au visage une fillette de 4 ans, Delphine Renard[195]. Avec la reconnaissance officielle de la guerre par la représentation nationale française[279], la première position est en passe de disparaître, d'autant plus que l'expression « guerre d'Algérie » était déjà utilisée par les historiens et les journalistes français et étrangers depuis le déclenchement du conflit et que le grand public reconnaissait également cette expression. La diversité individuelle de chaque communauté se retrouve aussi dans la diversité et la contradiction des engagements politiques au sein de chacune d'elles ; en ce sens cette guerre, du moins telle qu'elle est vécue en Algérie, peut être perçue comme une guerre civile. La majorité des Algériens vivaient dans les campagnes. On estime tout de même le nombre de morts chez les civils algériens entre 300 000 et 400 000. Pierre Montagnon À cette fin, ils désirent pouvoir prendre contact avec la wilaya III en Kabylie ; ils demandent en outre qu'on leur facilite le voyage à Tunis, afin qu'ils puissent mettre le GPRA en face de ses responsabilités. Celles de l'ALN sont encore plus lourdes : près de 4 000 morts, 590 prisonniers. Bilan : huit tués, dont pour moitié des civils, et des dégâts matériels. Lagaillarde reste retranché dans le quartier des facultés, appuyé par plusieurs unités de territoriaux en armes. L'Égypte est également active dans le soutien du FLN, où le lieutenant-colonel Nasser qui prône une politique de panarabisme (nassérisme) et qui bénéficie de l'appui soviétique, fournit des armes au FLN. En riposte, les responsables du FLN préparent une grève générale fixée au 28 janvier 1957. Le conflit est porté jusqu'à L'ONU. Georges-marc Benamou, Un mensonge français. L'armée prend alors le pouvoir le 13 mai 1958, à Alger. En dehors du Nord-Constantinois, le calme règne[70]. Dans les maisons et les ruelles transformées en abattoir, l'armée française, à son arrivée sur les lieux deux jours plus tard, dénombrera 315 cadavres[104]. » Dans les milieux politiques des deux pays, les déclarations incendiaires se répondent d'une rive à l'autre.» in, Massacres d'août 1955 dans le Constantinois, République algérienne démocratique et populaire, exode d'une grande partie des Pieds-Noirs, Communauté européenne du charbon et de l'acier, Association des oulémas musulmans algériens, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, Comité révolutionnaire d'unité et d'action, Gouvernement provisoire de la République algérienne, référendum sur l'autodétermination de l'Algérie, Sections administratives spécialisées (SAS), Centre d'instruction à la pacification et à la contre-guérilla, Groupe de renseignements et d'exploitation, Organisation de la résistance de l'Algérie française (ORAF), Comité de coordination et d'exécution (CCE), Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), Bataille des Frontières (guerre d'Algérie), unités parachutistes de l'armée française, Référendum sur l'autodétermination en Algérie, centres d'assignation à résidence surveillée, Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, Ministère de l'Armement et des Liaisons générales, OPA (Organisation politico-administrative du FLN), Appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie, Armes utilisées pendant la Guerre d'Algérie, MAS 36, MAS 36/51, MAS 36 LG 48, MAS 36 CR 39, Browning CAL 30 1917 A1, 1919 A4, 1919 A6, Manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon, projet de loi sur « le rôle positif de la colonisation », Groupe de renseignement et d'exploitation. Il s'est élevé de cette terre éprouvée et meurtrie un souffle admirable qui, par-dessus la mer, est venu passer sur la France entière pour lui rappeler quelle était sa vocation ici et ailleurs… Il n'y a plus ici, je le proclame en son nom et je vous en donne ma parole, que des Français à part entière, des compatriotes, des concitoyens, des frères qui marchent désormais dans la vie en se tenant par la main ». Édition: 2. Personne n'a de stratégie cohérente pour le présent et pour l'avenir. Les agents du FLN se définissent comme des « résistants », alors que les autorités politiques françaises les qualifient de « rebelles ». Durant les huit ans de guerre, les pilotes et les équipages se sont efforcés d'épauler leurs frères d'armes arpentant les djebels, leur conférant ainsi une supériorité qui compensait l'avantage du terrain dont bénéficiaient parfois les combattants de Front de libération Nationale (ALN)[261]. Cependant, si les citoyens français jouissaient exactement des mêmes droits et devoirs que leurs compatriotes métropolitains, les sujets algériens qui étaient soumis aux mêmes devoirs (ils étaient notamment mobilisables par le contingent), étaient privés d'une partie de leurs droits civiques (ils votaient au Second collège électoral où il fallait neuf de leurs voix pour égaler la voix d'un seul votant du Premier collège). L'indépendance de l'Algérie est proclamée après les résultats du référendum d'auto-détermination, mené cette fois dans les départements d'Algérie[66]. La manifestation en hommage au capitaine Moureau, captif du FLN, a lieu à la Place de l'Étoile le 3 avril 1957 et dégénère en affrontement avec la police parisienne sur les Champs-Élysées[191]. Les chefs nationalistes : Ramdane Abane, Krim Belkacem, Larbi Ben M'Hidi, Saad Dahlab et Benyoucef Benkhedda, s'installent donc clandestinement dans la Casbah d'Alger. Son itinéraire fut vraisemblablement communiqué au commandement français par un opérateur radio du MLAG aux ordres d'Abdelhafid Boussouf, qui désirait se débarrasser de deux « contestataires » trop encombrants[126],[127]. Ils encadrent plusieurs milliers de paysans mal armés mobilisés de gré ou de force qui se lancent à l’assaut d’une trentaine de villes et villages et assassinent à coup de haches et de pioches Européens ou indigènes favorables à la France. Selon la Banque Mondiale, elle s’établit à 46 ans en 1960 pour la moyenne de l'ensemble des populations[22]. En 1962, 635 membres de l'OAS sont arrêtés. Regroupés au sein des « Commandos Colline », ces groupes sont liés aux réseaux « France Insurrection » et conduits par Elie Azoulai et Ben Attar et ils tuent certains élus musulmans, essaient de mettre le feu à une prison où sont détenus des hommes du FLN et abattent des officiers français (dont le lieutenant-colonel Rançon). « Harki », terme désignant les auxiliaires algériens de l'armée française servant d'éclaireurs, d'interprètes, se déplaçant sans cesse dans le pays ou pour combattre tout simplement aux côtés des soldats français. En mai 1958, le FLN aligne 40 000 combattants de première ligne qui disposent de l'aide de presque toute la population. La guerre mémorielle a été un facteur constant des relations franco-algériennes depuis l'indépendance, relancée à chaque fois par le pouvoir algérien quand celui-ci souhaitait faire pression sur la France[286]. Pour les populations algériennes dans leur ensemble, ce fut « La Guerre ». Allocution télévisée de Guy Mollet suivant les élections législatives. Il y a 60 ans, le 1er novembre 1954, la "Toussaint rouge" marquait le début de la guerre d’Algérie. Visite du navire et de sa cargaison à l'issue de l'enquête de pavillon. La Fédération de France menace d'étouffer. Le général de Bollardière, sanctionné de soixante jours d'arrêts de forteresse pour avoir dénoncé la torture, n'a par contre pas été réhabilité. De son côté, l'ALN est entièrement dépendante de l'étranger pour son approvisionnement en armes et en munitions. Richard Berry : la réaction étonnante de sa fille Coline quand il a donné un rein à sa sœur. ALGÉRIE 1962 - La grande dérive: la grande dérive. Il réussit à convaincre le colonel Amirouche que la trahison règne partout et qu'il faut épurer massivement, ce dernier écrit aux chefs des autres wilayas, le 3 août 1958 pour les avertir[112],[113]. Il est né dans le sillage du groupe de la rue Saint-Benoît. Une partie des réseaux de la Zone autonome d'Alger est démantelée. Le 10 juin 1960, il se rend secrètement à l'Élysée et négocie directement avec le général de Gaulle un possible cessez-le-feu. Après un combat, violent et inégal, on dénombre cinq prisonniers et trente-cinq tués algériens. De plus, l'explosion démographique qui touche la population musulmane a entraîné l'installation, à la périphérie, de masses croissantes de prolétaires qui peuplent les bidonvilles. Le 30 janvier 1956, le général Georges Catroux est nommé Résident Général en Algérie en remplacement de Jacques Soustelle, le départ de ce dernier provoque une forte mobilisation de soutien à Alger : la foule le suit jusqu'au quai d'embarquement et déborde le service d'ordre ; monsieur Soustelle est obligé d'emprunter une échelle volante pour se rendre à bord du bateau le ramenant en métropole[78]. Cette politique a perduré après la guerre (lois ou décrets de 1962[224],[225], 1966[226], de 1968[227], de 1974, de 1982 et de 1987)[228]. »[128]. Les succès obtenus sont indéniables. Militairement, la France a pratiquement gagné la bataille des frontières[115]. Mais des opérations de « retournement » d'anciens militants du FLN sont mises en place [100]. Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Les colonels Amirouche Aït Hamouda et Si el haouès sont tués lors d'un accrochage avec les éléments de l'Armée française. De son côté, le sultan durcit sa position en rappelant son ambassadeur en poste à Paris[96],[97]. Les attentats du mois d'août font 17 morts parmi les policiers, 6 parmi les militaires[70]. Les attentats créent depuis mai 1956 une véritable psychose. Il y aura également plusieurs grèves et manifestations dans les villes. Les troupes d'intervention seront alors envoyées dans les délais les plus rapides, notamment par hélicoptère. De nombreux activistes italiens soutiendront les réseaux du FLN en Europe. Combien d'algériens sont morts pendant la guerre d'algérie Guerre d'Algérie : bilan des perte . Mais les historiens s’accordent aujourd’hui pour considérer qu’il y a eu, cette nuit-là, plusieurs dizaines de morts et que, sur septembre et octobre – deux mois de violence extrême –, la police a tué entre 120 et 345 personnes. Personne, en France ou en Algérie, ne pense qu'une guerre vient de commencer. Elle diminue fortement pour les populations européennes entre 1946 et 1954 (environ 50 pour 1000), mais reste très forte pour les musulmans (environ 85 pour 1000 en 1954)[23]. Le plus connu est le massacre de Melouza, village qui aurait été acquis au messalistes (rivaux du FLN). Il a infligé à l'Armée de libération nationale (ALN) de grosses pertes, sans doute la moitié de son potentiel estimé, soit 25 000 hommes. À Paris, en réaction au « putsch d'Alger », le Gouvernement Pierre Pflimlin (MRP) est créé, il durera jusqu'au 28 mai 1958. Le « plan Challe » consiste à dégager le maximum de ces troupes de réserve et à les engager de manière systématique, en concentrant successivement leurs efforts sur une série de zones données. Centre nerveux de l'administration, elle est la principale place des affaires, le premier port, le plus grand aéroport. Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et, « Le général résume ses propositions publiques sur l'autodétermination. Dès 1956, Jean-Paul Sartre et la revue Les Temps modernes prennent parti contre l'idée d'une Algérie française et soutiennent le désir d'indépendance du peuple algérien. Pour les pertes militaires françaises en Algérie, le Journal officiel du 4 août 1986[211] donne les chiffres suivants : Effectifs engagés : 1 419 125 militaires dont 317 545 d'active (22,4 %) et 1 101 585 appelés du contingent (77,6 %). Il devra donc appliquer une politique d'intégration de la population musulmane, qui doit bénéficier des mêmes droits que la communauté européenne d'Algérie ou de la métropole. Les élus de Parthenay et la sous-préfète Claire Liétard ont rendu hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie, ce samedi 5 décembre. Afin de briser le blocus de Bab el Oued, des tracts de l'OAS appellent les civils à venir manifester sans armes et en arborant le drapeau français. L'Armée française élimine presque tous les réseaux de l'Armée de libération nationale en Kabylie et dans quelques régions sensibles dans l'Opération jumelles. Pour obtenir les renseignements, l'armée française utilise interrogatoires musclés, pressions morales, menaces sur les familles. Le PCA sera progressivement marginalisé par le FLN durant la guerre. (Sur le site de la Défense " Mémoire des hommes ". Si c’est cela la justice, je préfère ma mère. À Sétif, après des coups de feu, une balle perdue qui tue une petite fille européenne et un policier qui tue un jeune scout ayant brandi le drapeau algérien, la manifestation tourne à l’émeute et la colère des manifestants se retourne contre les « pieds noirs » : 27 Européens et Juifs sont assassinés (103 trouveront la mort dans les jours suivants), ainsi que 700 Algériens. Dans les années 1950, les surfaces cultivables stagneraient autour de 7 millions d'hectares. Elle est appliquée dans les Aurès en premier lieu, où le général Pallange décrète que le douar le plus proche d'un lieu de sabotage ou d'un attentat est collectivement responsable de l’événement. « Je pense que l'on peut retenir malgré tout les dates du 1er novembre 1954 pour le début de la guerre et du 5 juillet 1962 pour sa fin. Les énormes opérations de contrôle effectuées quartier par quartier vont se révéler très efficaces. UN VENT. Les clauses des accords d'Evian portant sur l'amnistie générale des crimes commis pendant la guerre et les garanties concédées aux Européens ne sont pas respectées par les indépendantistes. Pour les dénicher, il faut des hélicoptères, et le Sikorsky H-34 est devenu l'outil indispensable par excellence. Mais cette tactique trouve rapidement ses limites et, en 1956, un réseau de barbelés de 4 m de large est établi sur la frontière marocaine. Le plus grand scandale dû à la censure au cours de cette période est lié au livre La Question qui raconte l'interdiction du journal Alger républicain en Algérie, l'arrestation de son directeur et sa torture par des militaires. La Tunisie va être le théâtre d'affrontements entre les différents chefs. Selon lui, dans peu de pays autant qu'en Algérie, « l'Histoire est instrumentalisée pour traiter des problèmes actuels. Publié par Payot, 1978. page 37,40. En effet, surpris par les attentats du FLN et sa progression dans l'opinion algérienne, l'État Français mettra en place des mesures spéciales, renforçant notamment le recours à la justice militaire et la limitation de certaines libertés, comme la liberté de réunion. ». Cette guerre s'achève à la fois sur la reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962, lors d'une allocution télévisée du général de Gaulle faisant suite au référendum d'autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d'Évian du 18 mars 1962, sur la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, le 25 septembre, et sur l'exode d'une grande partie des Pieds-Noirs (au nombre d'un million). Surtout, l'Algérie est hermétiquement « encagée ». Si vous demandez à vos militaires de gagner la guerre, et que vous leur en donnez les moyens, alors ils la gagnent. Sans nier les faits de torture, ni leur qualification de crime contre l'humanité au sens du code pénal actuel (entré en vigueur le 1er mars 1994), la jurisprudence actuelle écarte la qualification de crime contre l'humanité au sens du code pénal de l'époque : dès lors que les événements sont antérieurs au 1er mars 1994, seuls les faits commis par les puissances de l'Axe sont susceptibles de revêtir la qualification de crime contre l'humanité. Les services de police enregistrent 26 515 attentats attribués au FLN durant l'année 1956[99]. Pris dans une embuscade, le groupe se fait encercler par des éléments importants de l'armée française. La plupart d'entre eux furent victimes de représailles à partir de 1962[33]. Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! En juillet, à la suite de nouvelles tensions entre la Tunisie indépendante et Paris à propos de la base navale stratégique française de Bizerte, une guerre brève mais meurtrière (1 000 à 2 000 morts[136]) éclate entre la France et la Tunisie, alliée du FLN, dont le territoire sert de sanctuaire à l'ALN. 1° Effectifs français : De 1953 à 1955 : de 45.000 à160.000 hommes. Le bilan des pertes occasionnées par le FLN est cependant plus lourd pour les militaires que pour les civils[219]. Le FLN appelle les éléments de son armée à tenir jusqu'au bout. Liste des militaires « Morts pour la France » au cours de la Guerre d'Indochine (1945-1954). Les différents attentats et attaques de l'OAS feront entre 1 700 et 2 000 victimes[143],[144],[145],[146],[147]. Selon Daniel Lefeuvre, la production annuelle de céréales passe de 3,88 quintaux/hab. Le déclenchement de la révolution algérienne a été décidé à Alger lors de la réunion des 6 chefs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA)[50],[51].